L’expression « crazy factory » peut s’interpréter comme une usine qui assure ou qui déchire en français. Pour rappel, une usine est un endroit (entreprise) où l’on fabrique des produits destinés à la consommation en suivant un processus ou un mode de production clairement définit en amont. Ce processus inclue notamment les différentes ressources matérielles ou non matérielles utilisées pour réaliser un service ou un produit.
Le choix du mode de production est fondamental dans la stratégie d’une entreprise et en général, cela se fait en tenant compte de la nature des biens et services proposés par cette dernière (l’entreprise).
La production en série
Celle-ci concerne la fabrication en grand nombre de produits suivant un modèle standard. Ici, la série sera soit répétitive ou unique, et sa taille variera en fonction du niveau de la commande du client. La production en série est une option qui permet à l’entreprise de réduire les coûts qu’elle doit supporter dans le processus de fabrication des produits.
La production par unité
Dans ce type de processus, l’entreprise ne produit les biens qu’uniquement sous commande. Il s’agit très souvent de biens complexes tels que la production artisanale, la fabrication d’un paquebot ou d’un avion ou un projet de construction public. Les organisations qui produisent par unité possèdent très peu de stock dans la mesure où elles ne vont s’approvisionner qu’en fonction de la commande du client.
La production en continu
Dans ce mode de production, la fabrication des produits est assurée par des équipes qui se succèdent. Et comme son nom l’indique, la production ne s’arrête jamais : les produits sont fabriqués 24h/24 et 7 jours/7. Ce type de processus est plus adapté pour les productions de type industriel dont l’arrêt peut s’avérer extrêmement coûteux : c’est le cas par exemple de la sidérurgie.
Ce mode de production implique particulièrement une automatisation des tâches, la spécialisation des opérateurs et une forte réduction des stocks. C’est un système efficace qui utilise les machines en permanence, suivant un flux continu.
Le pilotage de la production
Le pilotage de la production dans une entreprise peut se faire par l’amont ou par l’aval.
Pilotage en aval
Ici, c’est la demande du client qui déclenche la fabrication d’un produit (production par unité). La production étant tirée par la commande, on parlera de « flux tirés », ou alors de « flux tendus » dans la mesure où celle-ci est réalisée à temps.
Le principal avantage de cette technique tient à la suppression du coût de stockage des produits et la réduction du risque d’invendus. On note également la possibilité pour l’entreprise d’adapter son offre en fonction de la demande. Pour ce qui est des inconvénients, l’augmentation brusque de la demande sera susceptible de limiter la capacité de l’organisation d’y répondre. De plus, l’entreprise ici dépend fortement de ses fournisseurs sur lesquels elle reporte la constitution des stocks (fournitures et matières).
Pilotage en amont
Dans ce cas, c’est l’organisation qui, en prévision des ventes, décide elle-même de la quantité des produits et du moment où ils pourront être fabriqués. Ce qu’elle fait généralement, c’est qu’elle fabrique puis stocke ensuite ses produits (produits finis, matières premières, etc.). C’est ce qu’on appelle « la production pour le stock » ou « flux poussés » (la production étant sensée pousser à la commercialisation).
L’avantage du pilotage par l’amont repose sur le fait que la production anticipée et le stockage des produits permettra de répondre rapidement à la demande de la clientèle. Toutefois, il existe au moins deux inconvénients : la constitution de stocks coûte chère et s’il arrive que la demande change ou varie, alors les produits auront été stockés inutilement ce qui représente une perte énorme.
